Récemment je me suis retrouvé, par respect pour ma famille, dans une église pour l’enterrement de mon oncle.
Devant mes proches croulant sous le fardeau d’une peine intense, il m’était heureux de voir qu’un élan empathique, des personnes qui ont partagées nos vies, pouvait d’une certaine manière aider à porter le poids de la perte qui d’un frère qui d’un oncle. La capacité empathique à ressentir la douleur d’autrui est du à une partie de notre cortex qui contient ce que nous appelons des neurones miroirs. Lorsque ceux ci fonctionnent la peine d’autrui devient « notre » peine.
Et c’est une arme très puissante pour les manipulateurs en tout genre. Notamment l’Église et ses prêtres.
Jamais je n’ai vu les prêtre aussi prosélytes que lors des enterrements. Car ils savent bien que c’est dans ces moments que nous sommes les plus vulnérables. Notre esprit, faisant face à une douleur empathique et de plus assailli par le doute de notre propre mortalité et de la question absurde de l’après vie. Qu’à cela ne tienne, sous prétexte d’un soutient « moral » on nous assailli de paraboles absurdes, on nous fait la morale sur nos styles de vies, et, pour finir, on nous lit des passages les plus abscons et obscures, de cette putride et abjecte « sacro sainte bible ».
En écoutant le prêtre discourir sur une personne qu’il ne connaissait pas, pour qui il n’a pas d’amour, contrairement à ce qu’il affirme, pour qui il n’a pas de respect, contrairement à ce qu’il devrait, je n’ai pu que remarquer une ressemblance étonnante avec la propagande de Squealer de la ferme des animaux. Ses paroles rendant presque l’amour sale, un comble d’ironie au vue du message que l’Eglise s’est fixé comme mission de soutenir. Peut être cela vient il de leur définition restreinte de ce mot ?
Les proclamés vertueux sont en fait des oiseaux de mauvais augure, attendant une charogne pour pouvoir se repaitre de la tristesse et tenter d’imposer leur « vérité ».
Mais comment ne pas s’en vouloir aussi à soi même de ne pas avoir réagi à ces immondices verbal? L’excuse est celle du respect de la cérémonie d’Adieux qui, après tout, avait lieu en la demeure de leur seigneur et maitre à ses esclaves du divin imaginaire.
Mais une fois la porte passée vient la promesse, je n’aurais de cesse de redoubler mes efforts pour libérer le plus d’humain possible du joug de ces dictateurs de la pensée et de ceux qui voudraient les y remplacer.
(*) J’applique la citation de Rebecca West totalement hors contexte mais je la trouve tout à fait approprié.
“The speakers use all accents of sincerity and sweetness, and they continuously praise virtue; but they never speak as if power would be their tomorrow and they would use it for virtuous action. And their audiences also do not seem to regard themselves as predestined to rule; they clap as if in defiance, an laugh at their enemies behind their hands, with the shrill laughter of children. They want to be right, not to do right. They feel no obligation to be part of the main tide of life, and if that meant any degree of pollution they would prefer to divert themselves from it and form a standing pool of purity. In fact, they want to receive the Eucharist, be beaten by the Turks, and then go to heaven.”